samedi 21 avril 2012

15. Bonus Vietnam/Cambodge


Au travers de nos visites au Vietnam et au Cambodge, nous avons pu nous rendre compte que ces pays sont vraiment le paradis de la mob et du scooter.
Ils sont utilisés au quotidien et pour toutes les tâches : se déplacer forcément mais aussi pour transporter toutes sortes de marchandises.
Nous n'avons pas toujours réussi à photographier ces moments insolites, même si j'ai essayé d'avoir toujours le doigt sur la détente du compact.

Dans la masse ça donne ça.
mais en y regardant de plus près on voit ça...
... et très souvent ça.
Y'a pas à dire, le chargement est optimal!

Les poules...
mais aussi les oiseaux... on n'a pas réussi à prendre les poissons dans des
sachets d'eau et surtout le veau vivant chargé sur le porte bagage.




Plutôt étonnant, le transporteur de glace...

Au centre du Vietnam, région pluvieuse, ils ont les kway avec zone
transparente pour le phare avant. Très ingénieux!
Au Cambodge, le motoculteur est encore très en vogue comme
moyen de locomotion.
Les chanceux en pickup ne se privent pas de l'immense
zone de chargement qui s'offre à eux!
La remorque spéciale moto.

vendredi 16 mars 2012

14. Cambodge




Après deux mois de retard je me lance enfin pour la dernière étape de notre petit tour en Asie. Finalement je vais repartir un peu en vacances en me replongeant dans cette dernière escapade.

C'est le moment difficile dans tous mes articles mais il faut passer par là pour mieux comprendre la suite : l'histoire du pays. Et malheureusement l'histoire du Cambodge est très difficile et c'est un peuple qui a beaucoup souffert alors forcément il y a beaucoup à dire... Courage les amis!

Du déclin de la civilisation khmère au protectorat français 

Le royaume d’Angkor (800-1431 apr. J.-C.) est un des grands jalons de la civilisation humaine.
Au 13e siècle, les Khmers se tournent vers le bouddhisme. La stricte hiérarchie sociale instaurée par les anciens rois-dieux vacille, le système de la corvée tend à disparaître. Comme les champs ne sont plus cultivés, la riziculture décline, et ainsi, l’économie tout entière. 

Les Chams, un peuple originaire de l’actuel Viêtnam, occupent et pillent Angkor entre 1177 et 1201 apr. J.-C. Cependant, les Khmers reconquièrent la cité royale. Au 14e siècle, ils essuient les attaques incessantes des Siams. 

Les Siams finissent par occuper Angkor en 1431 et y installent un roi vassal qui est lui-même un Khmer. 

Au 16e siècle, des aventuriers espagnols et portugais sillonnent le pays. Au 17e siècle, le pays reste soumis à l’influence siamoise ; des Vietnamiens du peuple des Ngyuen envahissent eux aussi le pays en 1673. Udong est alors la capitale du royaume instable et affaibli des Khmers. 

L’époque du protectorat français 

En 1863, le Cambodge devient protectorat français, après la conquête du Viêtnam par les Français. 
En 1877, le gouvernement du protectorat impose au roi Norodom Ier une série de réformes, dont l’abolition de l’esclavage. Le bouddhisme, adopté par le peuple des Khmers dès le 13e siècle, reste la religion dominante. 
En 1941, les Français placent sur le trône Norodom Sihanouk, alors âgé de 19 ans. Le 9 mars 1945, le Japon s’empare du pouvoir en Indochine. 

L’indépendance du Cambodge 

Avec le soutien des Japonais, le roi Sihanouk proclame, le 13 mars, l’indépendance du Cambodge. Le pays est rebaptisé Kampuchéa démocratique. Le Japon capitule en 1945 et le Cambodge revient à la France. 

En 1946, Sihanouk accepte l’adhésion du Cambodge à l’Union française. La France déclare officiellement l’autonomie du Cambodge, et en 1946, la tenue d’élections générales est décidée. Trois partis se présentent, tous trois conduits par des princes cambodgiens. Une guérilla, Khmer Issarak (les Khmers libres), voit le jour à cette époque. 

En 1949, la France déclare l’indépendance du Cambodge au sein de l’Union française. 

La naissance de la guérilla 

En 1950, des groupuscules de révolutionnaires khmers fondent le Front Uni Issarak. Ils forment une guérilla marxiste. Loin de leur patrie, à Paris, est fondé un cercle communiste au sein duquel sont représentés les futurs dirigeants khmers Khieu Sampan, Saloth Sar (le futur Pol Pot) et Ieng Sary. 

En 1951, le parti démocratique gagne une nouvelle fois les élections. Mais Sihanouk dissout le gouvernement et prend le pouvoir, dans un pays secoué par les troubles. L’année suivante, il décrète l’état d’urgence. 

Dès 1958, Sihanouk cherche à se rapprocher de la Chine pour des raisons tactiques. 

Entre-temps, les Américains font la guerre au Viêtnam. Sihanouk parvient jusqu’en 1970 à épargner au Cambodge les affres de la guerre. Un nouveau parti cambodgien révolutionnaire est fondé en 1960. Saloth Sar (Pol Pot), Khieu Sampan et Ieng Sary en sont membres. Saloth Sar, qui sera tristement célèbre sous le nom de Pol Pot, fuit dans la jungle. Khieu Sampan et d’autres membres du parti ouvrier cambodgien s’étaient déjà réfugiés dans la forêt vierge. Ces combattants formeront les Khmers rouges dans le maquis communiste. IIs s’allient aux Vietcongs dans le « Bureau 100 », un camp mobile dans la jungle. 

Bombardements américains sur le Cambodge 

Dès lors que les Vietcongs avancent avec leurs troupes en terre cambodgienne, le pays devient la cible des bombes américaines. A partir de 1969, les Américains bombardent avec leurs B 52 les repaires de la guérilla vietnamienne au Cambodge. 

En 1970, le général Lon Nol renverse le Prince par un coup d’Etat (avec l'aide des américains) et proclame la République. Chen Heng devient président. En 1972, le maréchal Lon Nol est élu président de la République à vie. Le gouvernement est corrompu et faible. 

Les Khmers rouges s’organisent dans la jungle. En 1973, leur pouvoir s’est déjà considérablement étendu sous le commandement de Saloth Sar alias Pol Pot. Enfants et adolescents sont éloignés de leurs familles, des coopératives sont créées, et les bouddhistes subissent la répression. 

Les Américains bombardent le pays sans aucun égard pour la population jusqu'en 1973. Une partie de la population déracinée rejoint la guérilla. 

Le régime de terreur des Khmers rouges 

En 1975, les Khmers rouges parviennent à prendre la ville de Phnom Penh. Le gouvernement de Lon Nol est renversé et Phnom Penh vidée de sa population. Des centaines de milliers de personnes sont sauvagement exécutées parce qu’elles sont soupçonnées, à tort ou à raison, d’avoir soutenu l’ancien gouvernement. Les Khmers rouges détestent surtout les intellectuels. Des mois avant leur exécution, un grand nombre de victimes sont torturées pendant des « interrogatoires ». Le centre de torture « S 21 » à Phnom Penh a une sinistre réputation. Pour économiser les munitions, les condamnés sont battus à mort dans les camps. Des centaines de milliers de Cambodgiens enrôlés dans les brigades du travail périssent aussi dans des conditions épouvantables. Ils sont directement enterrés dans les champs, les « Killing Fields » ou champs de mort. Les dirigeants des Khmers rouges, Khieu Samphan, Ieng Sary, et Saloth Sar (Pol Pot) qui tire les ficelles dans l’ombre, embrigadent la plupart du temps des jeunes dont ils font des révolutionnaires fanatiques. 

Le 13 mai 1975, Pol Pot devient officiellement Premier ministre du Cambodge. Les purges qu’il opère au sein de son propre parti, le PCK, déclenchent de nouveaux exodes massifs. Les Vietnamiens tentent de libérer les Cambodgiens du régime de terreur qui leur est imposé par leur propre peuple. Phnom Penh est prise en 1979. Les partisans de Pol Pot s’enfuient. Sihanouk est relâché par les Khmers rouges peu de temps avant l’invasion vietnamienne. Le gouvernement de Pol Pot conserve son siège à l’ONU. Les fidèles de Pol-Pot ne sont pas destitués de leur pouvoir. Le chaos continue de régner sur le pays. Le Khmer rouge Khieu Samphan devient officiellement chef d’Etat. 

Un pays aspire au retour à la normalité 

Hun Sen est nommé Premier ministre en 1985. Les troupes vietnamiennes se retirent du Cambodge en 1989. Dans les années 1990, le Cambodge tente de retourner lentement à la normalité. En 1992, le pays est placé sous le contrôle de l’Apronuc (Autorité provisoire des Nations Unies au Cambodge). Le prince Sihanouk redevient chef d’Etat en 1991. Des élections ont lieu en mai 1993, le pouvoir exécutif est partagé entre le FUNCINPEC (Front uni pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif), mené par le Prince Ranariddh, fils de Sihanouk, et Hun Sen. La monarchie constitutionnelle est rétablie en septembre 1993, Norodom Sihanouk redevient roi, Norodom Ranariddh Premier ministre et Hun Sen second Premier ministre. Toutefois, une politique de réconciliation nationale est lancée à partir de 1998. 

Source : http://www.arte.tv/fr/41292,CmC=95902.html


Jour 12 : Phnom Penh

Lors du dernier article, nous nous sommes quittés à la frontière entre le Vietnam et le Cambodge à Chau Doc.
Le but est de prendre un bateau le lendemain matin pour rejoindre la capitale du Cambodge.


Dernier tour de Touk Touk au Vietnam pour rejoindre le port et notre bateau. On nous annonce 3h30 - 4h de trajet mais avec les arrêts aux postes frontières, 5h30 serait plus proche de la réalité...


Nous naviguons environ 1h avant d'arriver à la frontière coté Vietnam. Comme d'habitude, il faut donner les passeports, remplir des formulaires mais c'est aussi l'occasion d'échanger nos derniers Dongs en Dollars américains.
Puis, nous remontons dans le bateau pour aller jusqu'au poste de frontière coté Cambodge. Là, c'est encore une autre histoire. Le ponton d'arrivée met direct dans l'ambiance...

Ponton à la frontière coté Cambodge
La vie se déroule à une autre vitesse ici... certains douaniers jouent aux cartes alors qu'une seule personne vérifie les passeports... sachant que quatre bateaux arrivent en même temps c'est du coup un peu long...
Avec tout ça nous arrivons à Phnom Penh sur les 12h30.

C'est notre seul jour de visite ici alors nous ne perdons pas notre temps. Nous prenons possession d'une chambre dans une auberge très bien située puis commençons notre tour de la "perle d'Asie du Sud Est", comme elle était surnommée à l'époque coloniale.
Notre première tâche est la négociation du Touk Touk pour aller au premier site qui est un peu excentré.
Il voulait 8$ pour l'aller retour, on lui dit 5. Il nous dit 7, on lui dit 6. Finalement, on a seulement l'aller à 3$. Une fois sur place, on lui dit ok pour 7 avec le retour. Il nous dit non et se casse... Peut mieux faire niveau négoce, on retentera notre chance une prochaine fois :)

Comme vu dans la partie historique du pays, l'histoire récente n'est pas très drôle et nous ne pouvons visiter cette ville sans visiter le musée du crime génocidaire, Tuol Sleng. Cet ancien camps de torture était appelé  S-21.
Lors de notre périple en Asie en 2007, j'avais déjà visité ce site mais aussi le site des carnages. Les journées suivantes avaient été un peu dures tellement cette horreur est difficile à digérer.
Cette fois pour la partie atrocité nous allons nous "contenter" du site S-21 puis visiter le centre de la ville, avec notamment le superbe palais royal, que je n'avais pas eu l'occasion d'admirer.

Ancien lycée français transformé en camp de torture sous Pol Pot.
Près de 15000 personnes sont passées par ce camp.

Re touk touk et nous arrivons au Palais Royal. Malgré ses airs de pagode ancienne, le Palais royal actuel ne date que du début du XXe siècle. L'ensemble, d'inspiration traditionnelle khmère, a beaucoup d'allure avec ses toits étagés aux tuiles vernissées, ses frontispices sculptés, ses balcons et colonnes, ses cours fleuries et ses longues galeries.




Située au centre du domaine, la salle du Trône.
A l'intérieur le trône d'apparat est en or!
Flèche avec un bouddha à 4 visages.


Pavillon Chan Chaya où avaient lieu les discours officiels
et les grandes cérémonies.
Par le Palais Royal nous rejoignons la pagode d'Argent. Érigée à la fin du XIXe siècle, reconstruite en 1962, ce n'est pas la plus ancienne pagode de la capitale mais assurément la plus luxueuse.


Fresque contant les péripéties du Râmâyana.
Il parait que la statue est celle de Napoléon III (regardez le
chapeau dans la main), dont la tête aurait été coupée et
remplacée par celle du roi Norodom, fondateur de la dynastie.


Maquette des temples d'Angkor pour mettre l'eau à la bouche.
Nous nous sommes ensuite baladés à pied pour profiter de la belle architecture du centre ville avec ses monuments, palais et anciens bâtiments coloniaux.



Safety first! Ouf ça va Papa porte le casque au cas où!


Elle existe donc partout cette rue Pasteur.
L'inévitable marché central, psaar Thmay.
Phom Penh s'est auto proclamée "charmante ville". En même
temps ce n'est pas faux.
Wat Phnom, sanctuaire...
... le plus ancien de la ville.


Cours d'aérobic dans la rue. Charmante ville je vous dis!
Si vous passez par Phnom Penh, je vous conseille vivement le restaurant Friends. Ce lieu a été créé par l’organisme de réinsertion des jeunes du même nom pour former aux métiers de l’hôtellerie, à l'initiative du label Child Safe. Enfin tout ça pour vous dire qu'en plus de participer à une bonne action, on y déguste  une cuisine qui est tout simplement exquise!

Beaucoup de monde, l'Angkor permet
de patienter sereinement.
Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici nos entrées :
galette avec humus de tomates séchées et
rouleaux de poivrons/courgettes avec sauce crème citron.

Petit tour de la ville de nuit pour digérer et retour à l'hôtel pas trop tard car nous partons le lendemain matin pour Siem Reap.




Jour 13 : Siem Reap - Angkor Wat - Angkor Thom

La vieille nous avons acheté des billets pour nous rendre à Siem Reap en minibus. Super le minibus, je me dis que je vais voyager plus confortablement qu'en 2007 pour ce même trajet. Et bien pas vraiment. Comme son nom l'indique il s'agit d'un minibus donc sans soute, ni coffre volumineux alors on voyage avec les sacs empilés dans l'allée. Sans oublier que le bus en profite pour transporter des marchandises.
Cerise sur le gâteau, le dernier passager est un français qui ne semble pas très conciliant. Monsieur ne veut pas faire l'effort de rejoindre sa place en se faufilant au milieu des cartons. Le chauffeur doit donc tout décharger pour que monsieur puisse gagner sa place accompagné de sa fille asiatique. Ha non pardon, ce n'est pas sa fille mais sa "compagne"... qui se fait insulter à chacune de ses fautes de français. Bref nous avons à faire à un gros con! Aller on visse ses écouteurs sur ses oreilles pour ne plus l'entendre et roulez!

Avant de quitter la capitale, nous avons appelé l'hôtel que nous avons réservé à Siem Reap pour qu'il vienne nous chercher à notre arrivée. Ok pas de soucis, c'est une affaire qui roule.

On peut remarquer tout de même les appuies tête Vuitton!
C'est le luxe :)
Nous arrivons à 12h30 et nous sommes contents d'être arrivés après 4h de route durant lesquelles nous avons été bien secoués. Il faut dire que les routes ne sont pas d'une grande qualité même si je trouve que ça a pas mal évolué depuis mon dernier passage.


Bonne nouvelle la personne de l'hôtel est bien au rendez vous. La moins bonne nouvelle est qu'il nous apprend que l'hôtel a fermé... Du coup il nous propose une chambre dans une auberge vers le centre.
Le seul hic est que les prestations ne sont pas vraiment les mêmes alors que le prix lui ne bouge pas.
Il s'en rend compte et il nous emmène à un autre hôtel avec cette fois clim et piscine, pas contre il faudra payer en plus. Là, il apprend à connaître la grande clémence de Laure et en moins de 5 mins de "discussion" le prix reste finalement inchangé. En prime, nous négocions le touk touk de l'hôtel pour nos visites du parc d'Angkor. 55$ les 2,5 jours avec les temples éloignés, ça semble un prix correct d'après le routard.

Nous n'avons pas pris de petit déj le matin à Phnom Penh mais nous ne voulons pas perdre de temps avant les visites alors tant pis pour le déjeuner. Nous espérons pouvoir trouver quelque chose une fois sur place.



Il y a environ un millénaire, la civilisation khmère était à son apogée. Les rois qui se succédèrent à sa tête choisirent tour à tour d'installer leur capitale à divers endroits de la région actuelle d'Angkor, où ils construisirent inévitablement temples et autres bâtiments. Ils laissent ainsi aujourd'hui une aire de 400 km2 comprenant une quarantaine de sites espacés de plusieurs dizaines de kilomètres et datant du IXe au XIVe siècles. Architecturalement parlant, les deux rois Suryavarman II (ayant régné de 1112 à 1152) et Jayavarman VII (1181 à 1219) auront particulièrement marqué Angkor, étant respectivement à l'origine de la construction de Angkor Wat et du Bayon, les deux édifices les plus impressionnants de cette région.
Ça tombe bien car nous allons justement visiter ces deux temples pour commencer.

Ha oui et dernière chose, à partir de ces lignes  j'espère que vous aimez la pierre et un peu l'histoire sinon vous pouvez aller directement à la conclusion et ajouter un commentaire "Super intéressant Angkor" pour me faire plaisir. ;)

Angkor Wat

Angkor Wat se situe à l'entrée du site. Le plus grand, le plus connu, le plus majestueux des temples. On considère qu'une armée de 300 000 ouvriers et 6 000 éléphants participèrent à sa construction. Ce temple-montagne est entièrement dédié à Vishnou. Commencée au XIIe siècle (juste avant celle de la cathédrale Notre Dame de Paris), sa construction a duré 37 ans.

Pont pour rejoindre le temple. A l'époque les douves étaient
certainement infestées de crocodiles. Welcome :)
L'inévitable photo pour toute personne qui visite Angkor.
Perspective qu'on retrouve sur le drapeau Cambodgien.
Je vous évite la recherche du drapeau sur le net, le voici :



Tout le long des couloirs, on peut admirer de
superbes gravures (800m au total)

L'énorme parc qui entoure le temple.

Vue du centre sur l'entrée principale tout au fond.

C'est presque de l'escalade pour monter.
D'ailleurs la descente se fait en rappel.
(je plaisante pour la descente)









Angkor Thom

Angkor Thom, la vaste ville royale, centre du site archéologique et apothéose de l'ère angkorienne. La cité d'Angkor Thom est ceinte des quatre côtés par des murailles de 8 m de haut, sur une longueur totale de 12 km. Autour, des douves de 100 m de largeur... Cinq portes monumentales permettent l'accès à la ville.
L'ancienne capitale, aujourd'hui peuplée d'arbres et de vaches (et aussi de milliers de touristes en journée), était habitée par 100000 habitants au Moyen Age.

Le Bayon

Le Bayon fut construit entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle. Si le temple d'Angkor Wat est la majesté même, celui-ci est le mystère incarné avec ces têtes gigantesques, regardant dans toutes les directions. Une massive montagne de 54 tours (il n'en reste aujourd'hui que 37). Elles sont chacune ornées de 4 visages censés illustrer les 4 vertus du Bouddha : 
- au sud : la sympathie
- à l'est : la pitié
- au nord : l'humeur égale
- à l'ouest : l'égalité








Le Baphuon

Implanté au coeur de l'ancienne cité royale d'Angkor Thom, au sud du Palais royal, et dédié au culte du Linga, le Baphuon est l'un des plus grands édifices religieux du Cambodge ancien et fut probablement l'un des édifices majeurs autour duquel se structura la ville angkorienne.

Il est là bas tout au fond



Vue du haut
Évitons de rater une marche.

La terrasse des Éléphants 

Au début du XIII e siècle, Jayavarman fit aménager cette terrasse en bordure du Palais royal sur 350m de longueur. Il est probable qu'il pouvait ainsi assister, avec ses courtisans, aux spectacles donnés sur la grande place.






Entrée du Palais royal. 


Terrasse du Roi Lépreux qui suit la terrasse des Éléphants.

Nous quittons Angkor Thom pour visiter un dernier temple avec le coucher de soleil.

Phnom Bakhèng

Ce temple a peu d’intérêt hormis le fait qu'il soit en hauteur. Il faut suivre un sentier qui permet d'atteindre les hauteurs où est situé le temple.



Vue sur Angkor Wat.
Pas très chanceux pour ce coucher de soleil
Nous n'avons finalement pas mangé de la journée et là nous avons vraiment très faim. Retour à l'hôtel, douche, big burger et dodo. Nous ne traînons pas le soir car le lendemain matin nous devons nous lever tôt pour assister au lever de soleil depuis Angor Wat.

Jour 14 : Angkor Wat - Ta Phrom - Banteay Srei

Angkor Wat

Nous avons un peu les yeux qui piquent quand le réveil sonne à 4h30... et oui un lever de soleil au plus majestueux des sites d'Angkor ça se mérite. Une fois sur le site nous sommes récompensés de nos efforts par ce magnifique spectacle!

A notre arrivée, il fait encore nuit noire mais la lune est bien présente.



Oui nous sommes la France qui se lève tôt!
Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée.






Mission difficile : retrouver son touk touk.

Ta Phrom

Ce qui fait le charme et la magie de Ta Phrom est qu'il a longtemps été livré à la jungle. On se retrouve un peu dans la peau des premiers découvreurs quand ces énormes arbres avec leurs racines qui entourent les murs du temple se dévoilent.

Construit sous Jayavarman VII vers 1186, Ta Phrom fut autrefois l'un des plus gigantesque temple d'Angkor. Difficile d'imaginer qu'il y a huit siècles, ce "monastère du roi" abritait 260 divinités servies par 12640 personnes (je ne sais pas comment ils ont obtenu un chiffre aussi précis mais bon...), vivant toute dans l'enceinte de 60 ha de cette ville dans la ville. Les dignitaires mangeaient dans une vaisselle en or, dormaient dans des draps de soie et la tour centrale croulait sous les pierre précieuse.






Le fromager est le prédateur le plus redoutait (l'arbre pas le commerce :)


Pour rappel il est 7h du mat donc superbe lumière
basse.



Avec ma coupe spéciale tour de touk touk :)
Pre Rup

Pre Rup, une imposante pyramide de briques, sur plusieurs niveaux, de la même époque que le Mébon. La grimpette est assez raide. Ancien temple funéraire brahmanique datant de 961, dédié à Çiva et dont le nom signifie "retourner le corps". L'érosion a bien fait son boulot mais rien que pour les couleurs qui virent entre l'orange et le gris ça vaut le coup.







Banteay Srei

Ce site est un peu plus éloigné puisqu'il se trouve à 25 kms au nord d'Angkor. Et 25 kms en touk touk c'est un peu long mais en même temps c'est très agréable car cela nous permet de profiter de la campagne cambodgienne.



Maison assez typique avec le fourrage dans la cours.

Baptisé la citadelle des Femmes, le temple est entièrement décoré de reliefs, d'une telle perfection qu'on pense (pas moi les historiens) que seules des femmes étaient capables d'une exécution aussi délicate.



Autre particularité, le temple est sculpté dans du grès rose.
Maurice Glaize estime qu'il s'agit ni plus ni moins du "plus joli des temples khmers". 
Mais c'est qui Maurice Glaize?
Tu crois que cette question peut tomber au Trivial?
Sérieusement des femmes seraient capables de faire ça? :)



Rizière autour du temple

Le Mébon Oriental (East Mebon)

Le Mébon oriental était situé sur une île, au centre du Baray oriental, immense réservoir d'eau aujourd'hui transformé en rizière. La fondation du temple date de 952.






Bonus : la making of de la photo du dessus.

Ta Som

Ta Som est un petit temple du style de Ta Prom, édifié à la même époque. Englouti lui aussi par la forêt, le site est surtout connu pour la tour à visages de son entrée ouest. Il faut aller jusqu'à l'entrée opposée pour voir la porte prisonnière d'un énorme banian. Le Ta Som est dédié à la mémoire des ancêtres des rois.







On a bien mérité des bonnes assiettes de riz et noodle frits avant de se lancer pour la suite des visites de l'après midi.

Neak Pean

Neak Pean, un endroit pour le moins étonnant, construit dans la seconde moitié du XIIe siècle. Imaginez un grand bassin entouré d'escaliers, occupé autrefois par des bonzes. Au centre, une toute petite île où se dresse un sanctuaire.





Nous ne vous avions pas encore présenté notre touk touk fou. D'ailleurs, il nous a donné ses coordonnées si vous souhaitez le même (il faut juste que je retrouve sa carte : business is business :)



Preah Khan

Plus qu'un temple, Preah Khan correspond d'abord à une antique ville disparue de plus de 50 ha, entourée de douves. La "ville de la fortune royale victorieuse" abritait un monastère, ainsi qu'une université bouddhique. Au centre de cet ancien périmètre, le temple lui-même de Preah Khan fait irrésistiblement penser à Ta Phrom. L'avantage est que ce site est moins connu que Ta Phrom et donc aussi moins prisé. Un de nos préférés!















Il est 14h et le touk touk nous annonce que c'est le dernier temple du circuit. Nous lui disons qu'il est encore tôt que nous préférons continuer. Il n'est pas très chaud mais surtout il faut ajouter une rallonge pour continuer. Nous avons trouvé un terrain d'entente pour faire trois temples de plus.
Mais mieux vaut définir à l'avance le circuit exact avec le touk touk, ça évite toute surprise.

Thommanon / Chau Say Thevoda

Thommanon et Chau Say Thevoda furent construits au début du XIIe siècle et dédiés à Vishnou mais Thommanon est bien mieux conservé.







Nous retrouvons notre touk touk mais il est un peu angoissé. Nous lui demandons s'il va bien? En réponse, il nous montre d'énormes plaques rouges sur le corps et des piqûres de moustiques sur les bras. Nous lui donnons notre lotion pour moustiques et lui demandons s'il ne préfère pas rentrer pour aller se soigner. Il nous dit qu'il veut finir le tour comme convenu ensemble. Nous sommes un peu gênés alors les deux temples qui restent nous les avons fait au pas de course.
Alors qu'au final tout ça est une technique pour avoir un meilleur pourboire, à tous les coups. (est ce que je dois préciser que cette dernière phrase est une blague? :)

Ta Keo

Ta Keo, une pyramide massive sur plusieurs niveaux, culminant à une cinquantaine de mètres. L'impression qui s'en dégage est mitigée, sans doute à cause de la sobriété de l'ensemble, resté inachevé et entièrement dépourvu de sculptures. Ce dépouillement constitue toute l'originalité de l'édifice et, d'une certaine manière, perrmet de mieux en souligner les finesses architecturales.





Benteay Kdei

Banteay Kdei, la "citadelle des Cellules" est un vaste monastère bouddhique de la fin du XIIe siècle, entouré de quatre enceintes. Il fait partie des temples plats (à l'opposé des temples-montagnes) et s'étire sur plusieurs centaines de mètres. Il fut dégagé en 1920.











Nous ne traînons pas trop pour que notre chauffeur aille se soigner, ses plaques rouges nous font un peu peur. Et puis nous visitons des temples depuis 5h du matin alors ça nous va bien de rentrer pour aller se rafraîchir dans la piscine. 

Centre de Siem Reap

 Jour 15 : Le groupe de Roluos

C'est notre dernière journée et aujourd'hui le programme est nettement moins chargé. Ce matin c'est presque une grasse mat puisque nous décollons de l'hôtel à 8h30 :). Nous sommes en plus rassurés de retrouver notre chauffeur en pleine forme.
A 15 km à l'est de Siem Reap, le groupe de Roluos. Le nom de Roluos désigne plusieurs temples de la fin du IXe siècle. Bien que rattaché au site archéologique d'Angkor, le lieu est préangkorien. Les rois installent ici Hariharalâya, la capitale du Royaume khmers pendant 70 ans, avant de déménager plus au nord. Roluos est d'une grande importance : ses constructions témoignent des débuts de l'architecture et de la sculpture khmères.


Bakong

Bakong est le plus important du groupe Roluos puisqu'il s'agit d'un temple d'état, dédié à Çiva, dont la construction date de 881.

Monastère à l'entrée du temple














Preah Kô

Temple funéraire de Jayavarman II et de ses ancêtres. C'est le premier temple de Roluos construit en 879 à proximité du palais Royral (disparu).













Lolei

Nous reprenons le touk touk pour le dernier temple et traversons la campagne empruntant une piste de terre.




Une chance que nous profitons des paysages car la visite du temple est vite faite...
Il date de la fin du IXe siècle et est dédié à la mémoire des fondateurs d'Hariharalaya. Lolei signifie d'ailleurs "séjour de Harahira" (c'est à dire de Civa et Vishnou). Le temple formé alors une île au milieu d'une pièce d'eau de 4 km de longueur sur 800 m de large qui alimentait la capitale en eau.
Il en reste aujourd'hui quatre tours de brique en assez piteux état, alors il faut avoir de l'imagination.










Notre chauffeur qui nous fait une pose très sérieuse :)
Maison typique sur pilotis

Nous rentrons tranquillement à l'hôtel et pouvons profitons de notre dernier après midi pour lézarder un peu.

Jour 16 : Retour à Hong Kong

Notre voyage s'achève ce 25 décembre 2011. Fidèle au poste notre chauffeur est bien présent pour nous conduire à l'aéroport. Dernier tour de touk touk avec cette fois nos bagages.



Pratique cette fermeture éclair pour ce protéger du vent.
Le retour s'effectue via une escale à Bangkok. Et c'est Noël alors pour ce dernier vol nous avons le droit à l'A380 avec Emirates. Ça doit être la première fois que nous avons trouvé le vol un peu court :) L'avion est confortable avec plus de place et en plus avec le service Emirates c'était nickel.



C'est le dernier chapitre de notre escapade en Asie. Pendant ces quelques mois nous en avons profité à fond mais toutes les bonnes choses ont une fin. Une semaine après ce voyage je rentrais à Paris avant d'être rejoint par Laure à la fin du mois de janvier. C'était une superbe expérience mais nous sommes aussi très heureux de retrouver famille et amis pour partager notre expérience de vive voix. Alors si ce n'est pas encore fait à bientôt les amis pour qu'on vous saoule avec nos histoires :D